Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’une passion que je crois partager avec beaucoup d’amoureux des voyages. Je voudrais vous parler d’un lieu fantastique, où tout est possible. C’est un lieu un peu ambivalent. À la fois lieu de fin et lieu de commencement, lieu de séparation et lieu de retrouvailles, lieu de doute et lieu d’espoir, lieu de départ et lieu d’arrivée. Ce lieu, c’est celui où commencent la plupart des grands voyages. Vous l’aurez deviné, je parle de l’aéroport !

Qu’on s’y rende pour une escapade de quelques jours ou pour débuter une nouvelle vie, l’aéroport est le lieu de tous les départs et de tous les espoirs. Pour moi, c’est un lieu source d’émotion et d’excitation, une excitation qui commence dès l’achat des billets. Acheter ses billets c’est officialiser le voyage. Après ça, on ne peut plus faire marche arrière ! L’émotion est aussi présente quand on planifie son voyage et qu’on commence à faire ses bagages. Le voyage se concrétise ! Mais c’est le jour de l’embarquement que l’excitation est à son comble. Une excitation bien souvent mêlée du stress d’arriver en retard. On regarde sa montre toutes les 10 minutes en priant pour éviter les retards de transports ou les bouchons sur la route. Même les personnes les moins organisées et les moins ponctuelles font un effort le jour du départ pour ne pas rater l’embarquement.

L’aéroport, c’est le lieu du commencement. Un lieu où tout est possible et où l’imagination est reine. On imagine ce qu’on va faire une fois dans cet autre pays. On se demande si on pourra comprendre et se faire comprendre des habitants, qui parfois ne parlent pas la même langue. On admire les photos des plus beaux lieux en s’imaginant les parcourir. On salive ou on appréhende en pensant aux plats locaux que l’on pourra déguster. Notre esprit décolle avant même de monter dans l’avion !

Puis, le jour du vol retour arrive. On refait ses bagages, qu’on aura remplis pendant notre séjour de souvenirs palpables ou intangibles. L’aéroport devient alors le lieu de la fin du voyage, le lieu où on commence à se remémorer notre séjour, où on regarde pour la première fois les photos du voyage et où on tente de graver dans son esprit les meilleurs moments.

Alors bien sûr, l’aéroport a aussi ses inconvénients, au premier rang desquels une certaine lenteur. Les délais avant embarquement sont très longs, allongés aussi par les voyageurs qui, par peur de rater leur avion, se rendent souvent avec plusieurs heures d’avance à l’aéroport. Pour nous préserver de l’ennui, les aéroports possèdent souvent une zone de commerces en duty free, qui vous permet de passer le temps en vous délestant de quelques euros. Personnellement, je préfère me rendre directement au terminal pour regarder décoller les avions sur le tarmac et imaginer leurs destinations.

Les voyages en bus sont aussi excitants, mais ma préférence va aux voyages en avion. Premièrement, parce que pour parcourir de longues distances, l’avion est beaucoup plus rapide. C’est un avantage décisif si vous êtes sujet au mal des transports, où que vous avez des enfants à occuper pendant le trajet ! Ensuite, je trouve que les voyages en bus donnent une impression d’éloignement et de dépaysement plus progressive. En regardant défiler les paysages sur la route, on se rend mieux compte des kilomètres parcourus. Avec l’avion, le dépaysement est plus brutal. Vous embarquez sous une averse en Normandie, pour débarquer quelques heures après sous un soleil marocain flamboyant. C’est cette rupture qui me plait dans les voyages en avion. Ce contraste un peu brutal force le voyageur à oublier les soucis du quotidien. On oublie tout ce qu’on a vécu, et on commence une nouvelle aventure.
Si je devais désigner mon aéroport préféré, je pense que ce serait l’aéroport Paris Orly. Pourquoi ? Sans doute parce que beaucoup de voyages de mon enfance ont commencé à l’aéroport Paris Orly. Deuxième aéroport le plus important de France, il a été inauguré en 1909. Cela fait donc presque 110 ans qu’il réalise les rêves des voyageurs à travers le monde. En 110 ans, combien d’avions ont atterri, amenant à leur bord des voyageurs du monde entier, impatients de découvrir la France ? Combien de milliards de voyageurs ont commencé leur périple sur ses pistes de décollage ?

Ce qui est très pratique à l’aéroport de Paris Orly, c’est qu’il est possible de relier Roissy CDG avec un bus en ligne direct. Il y a des départ 7 jours sur 7, et il est possible de choisir la station la plus proche de sa porte (terminal ou “GATE”) la plus proche : de A à F sur CDG 2, et il y a aussi une station à CDG 1. En moyenne il y a une liaison toutes les 20 à 30 minutes, mais le mieux c’est de se présenter 10 minutes avant à l’aéroport Paris Orly lorsqu’on a besoin de joindre Roissy Charles de Gaulle et vice versa. Prévoyez 70 à 80 min de terminus à terminus !

Je ne connais pas la réponse à ces questions, mais rien que de penser à un chiffre me donne le tournis et me rappelle que la passion du voyage est internationale, commune aux peuples du monde entier. En ces temps souvent troublés par la discorde il est bon de se rappeler que les humains aspirent aussi à la rencontre et à l’échange, au respect et au partage. Que ce soit pour trois jours ou trois mois, à 10 ou 10 000 kilomètres, voyager permet de sortir de notre quotidien, de dépasser nos considérations individualistes pour effleurer un sentiment de responsabilité vis-à-vis de l’humanité entière. Citoyens du monde, à vos billets d’avion !